Comment les jeunes vivent-ils la contradiction entre leur désir de vie et les menaces planétaires croissantes ? Comment se projeter dans la vie et croire à son futur alors que tout autour le monde est à l’agonie ?
Pour trouver réponse à mes questions, je suis allée à la rencontre de jeunes. Ils ont entre 17 et 23 ans et me racontent dans leur langue colorée, leurs rêves, leurs doutes et leurs peurs. Ils se questionnent sur la place de l’homme dans un écosystème. Ils me parlent d’utopie.
Leurs témoignages ont donné naissance à trois personnages : Alizée, Louis et Nina. Nous suivons leur transformation, qui les mène, chacun à sa manière, dans un processus d’engagement. C’est l’histoire de ma rencontre avec ces jeunes que je vais raconter à travers ce spectacle.
Je me rends compte peu à peu combien mes échanges avec eux bouleversent ma relation à l’existence. Nous cheminons ensemble en quête d’une nouvelle manière d’être au monde et d’un nouvel imaginaire. Le spectacle est traversé par des contes et des mythes de fin du monde, parole ancestrale qui nous relie aux origines de l’humanité et résonne étrangement avec les peurs d’effondrement actuelles.
« La terre sur les épaules » propose un parcours pluriel intime, entre documentaire et fiction, entre arts du récit et questionnement sociétal : une fresque où l’énergie de la jeunesse aura le dernier mot.